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Une hausse continue des demandes depuis trois ans
La demande atteint en 2025 un pic historique de 188 362 ménages, soit +24 % en trois ans.
Les délais d’attente s’allongent également, avec 15 mois en moyenne et 11 mois en médiane à l’échelle régionale.
Les zones les plus tendues restent la métropole bordelaise et la façade atlantique, de l’île de Ré à Hendaye.
Cette hausse s’explique par plusieurs dynamiques combinées :
- Un contexte socio-économique fragilisé entraînant de nouvelles demandes ;
- Une baisse des attributions dans le parc social, liée au ralentissement de la production et à la diminution du taux de rotation (10,4 % en 2018 → 7,8 % en 2023) ;
- Une contraction du marché immobilier privé, limitant les alternatives et les « sorties » du parc social ;
- Des freins fonciers et réglementaires ralentissant les projets de construction.
Une demande en mouvement constant
Chaque année, des milliers de ménages déposent ou retirent leur demande. 40% des demandes actives ont moins d’un an.
En 2024, 99 425 sorties ont été enregistrées :
- 27 % à la suite d’une attribution,
- 67 % pour non-renouvellement,
- 6 % pour d’autres motifs (abandon, irrecevabilité, absence de réponse).
Mais depuis plusieurs années, les entrées dépassent largement les sorties, accentuant la tension sur le parc existant.
Portrait des demandeurs : qui cherche un logement social en Nouvelle-Aquitaine ?
La grande majorité des demandeurs sont des primo-accédants au parc social (72 %) — souvent des locataires du privé ou des personnes en décohabitation.
Des profils de plus en plus seuls ou monoparentaux
- 49 % de personnes seules
- 25 % de familles monoparentales
Une population active mais modeste
- 46 % sont des actifs
- 9 demandeurs sur 10 disposent de revenus inférieurs au salaire médian régional (22 710 € par an selon l’INSEE, soit environ 1 900 € par mois).
Une demande locale
- 49 % demandent un logement dans leur commune actuelle
- 82 % dans leur département
Les principaux motifs invoqués sont en cohérence avec ces profils
- 21,3 % évoquent un logement trop cher,
- 21,1 % un logement trop petit.
